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MA DEFINITION DE L’ACUPUNCTURE

 


L’acupuncture est une médecine chinoise très ancienne, utilisée en première intention par quelques millions de personnes dans le monde, et indiquée chez le cheval depuis plus de trois mille ans.

Pour un chinois, tout est énergie : « tout dans l’univers est constitué par le tch’i. Les hommes et toutes les choses ne sont formés en réalité que d’une seule et même substance matérielle » TCHANG TSAI (dynastie des Song)

Le tch’i (chi) matière essentielle , universelle, force inhérente à toute matière, que ce soit à l’échelle de l’atome ou de l’univers… «  L’être vivant ne doit pas être compris comme une matière animée par l’énergie. C’est l’énergie qui a orienté la matière, elle-même énergie, vers le phénomène vital. La vie n’est en effet qu’une simple continuité de transformation. Naissance et mort ne sont que des mutations de l’énergie universelle. Nous sommes traversés par un grand fleuve de matière qui vient du monde extérieur et y retourne. Pendant son passage, cette matière cède aux tissus l’énergie dont ils ont besoin.

Le bon sens de l’homme près de la terre : le chinois est à l’écoute du monde qui l’entoure, du macrocosme au microcosme, et au fil des siècles a su organiser ses observations en méthode.

Chaque idéogramme est construit à partir de symboles primitifs très explicites, modifiés au fil des transcriptions puis simplifiés par Mao. Traduire Tch’i par « énergie » est certainement très réducteur, surtout très éloigné de sa réalité concrète et bien trop ésotérique pour notre esprit occidental.

Le tch’i, l’énergie, principe universel, peut se comprendre simplement par analogie au fonctionnement d’un moteur à explosion : le comburant, source d’énergie non réalisée, est un mélange d’essence (le riz, yin) et d’oxygène (la vapeur, yang). Ce mélange est apporté en partie par le réservoir (estomac) et par le filtre à air (poumon). A l’aide des commandes, gaz (cœur) et richesse (Système neurovégétatif, TR, MC) on injecte dans les pistons (muscles) un mélange équilibré (yin yang) donc explosif et efficace pour avancer. Trop d’essence (yin) et le moteur s’encrasse et tourne mal (athéromes), trop d’oxygène (yang) et le moteur tourne trop vite et chauffe (inflammations diverses).

Les méridiens : fils de soie, courant invisible sous terrain qui travaille tel l’homme au champ défrichant la terre, irriguant ses cultures (différentes parties de l’organisme) avec les deux entités mobiles vitales que sont l’énergie (souffle, tch’i) et le sang . La plupart des idéogrammes a été traduite en les adaptant à notre esprit occidental, donc en les simplifiant, leur enlevant beaucoup de subtilité et même parfois tout leur sens. Chaque méridien alimente un viscère, qui peut être plein (yin, zang, organe) ou creux (yang, fu entrailles), qui le contrôle et dont il porte le nom ; le méridien suit sur la surface corporelle un trajet qui concerne obligatoirement un membre et son extrémité.

Les méridiens sont bien décrits chez l’homme se superposant souvent avec des trajets nerveux sur les membres au moins, et aussi au vécu, par les malades, de sensations douloureuses. Cette existence est admise par postulat chez les animaux. Les méridiens sont associés à la notion de mouvement qu’ils assurent :
 les méridiens yang sont ceux des mouvements d’extension et d’extériorisation (abduction) des membres
 les méridiens yin assurent les mouvements de flexion et d’intériorisation (adduction) des membres Les méridiens yang convergent vers les yeux situés entre crâne et face. Les yin se rassemblent au tronc sur la ligne ventro-médiane au dessus de l’ombilic.

Le méridien est doté d’une pathologie propre (symptômes du viscère d’appartenance et symptômes concernant tout ou partie du trajet parcouru) due à l’excès (plénitude) ou à l’insuffisance (vide) de l’un ou l’autre des deux principes vitaux sang (sueh) et énergie (tch’i), ainsi qu’au blocage de leur circulation. Lors de maladie en excès, on doit d’abord soigner le « tronc » du méridien, càd sur les membres et ensuite ses « branches » sur la tête ou sur le tronc, terminaisons de ce méridien. A l’inverse, lors de maladie en insuffisance, il faut d’abord soigner les branches(moxa) et ensuite le tronc. Lors d’affections graves, vides de méridiens yin, il convient de faire appel aux médicaments ! Enfin les méridiens sont associés par niveau d’énergie (Taiyang…) et regroupés en couples yin-yang raccordés à un des cinq éléments ou mouvements de la médecine traditionnelle chinoise.

Les points d’acupuncture : ce sont en fait des creux dans lesquels le doigt s’enfonce facilement (Hsueh en chinois), point d’élection pour l’application des aiguilles d’acupuncture, porte ouverte du cosmos vers l’organisme. Ces points peuvent se matérialiser parfois de façon plus évidente par une modification marquée du tégument, la présence de nodules, tumeurs, grosseurs, sarcoïdes, ou une transformation du conjonctif sous cutané.

Par principe, une douleur localisée est un excès local d’énergie que l’on doit disperser pour que l’énergie circule. Un acupuncteur va utiliser une aiguille, un ostéopathe va manipuler la région en écoutant attentivement la modification de posture induite par la douleur provoquée par pression sur ce point d’acupuncture pour les uns, trigger point ou point gâchette pour les autres ou points réflexes, nociceptifs portant des noms reliés à leurs découvreurs…(Head)

En fonction du diagnostic et surtout de l’expérience de l’acupuncteur, différents points seront poncturés ou chauffés, soit avec des moxa (armoise) soit directement avec un briquet. Que se soit avec des aiguilles ou en manipulant, la douleur locale va disparaître presque instantanément. Si ce n’est pas le cas, l’opérateur doit revoir son diagnostic et son traitement. Ceci est le mode d’emploi habituel en ostéopathie : manipuler, contrôler, manipuler, contrôler et ceci tant que des restrictions ou des douleurs persistent.